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jeudi 9 octobre 2008

Zoom sur : Nestlé, Nord-Pas-de-Calais et obésité

Nestlé, Nord-Pas-de-Calais et obésité, le lien n'est pas évident de prime abord. Une recherche sur Google plus tard et la réponse tombe, du nom de deux villes de la région : l'étude Fleurbaix - Laventie Ville Santé. Depuis 1992, l'entreprise agroalimentaire suisse contribue à la lutte contre le surpoids des jeunes enfants dans ces deux villes du Nord-Pas-de-Calais. Un combat que défend Niels Christiansen, vice-président de Nestlé. Et pour cause, l'homme dirige des groupes de travail sur ce problème de santé au niveau européen comme au sein de l'OMS.

L'étude ne dénote pas non plus avec la politique de Nestlé : informer les gens pour qu'ils se comportent mieux. En l'occurrence, l'éducation nutritionnelle des enfants. "Aujourd'hui, le repas typique d'un enfant, c'est pommes-frites et sodas", déplore Niels Christiansen. Familiariser les jeunes avec les fruits et légumes dès la maternelle, promouvoir les jeux actifs et les activités physiques, le but est claire : éviter la prise de poids excessive des enfants de 5 à 12 ans.

C'est du moins l'objectif du programme de prévention Epode (Ensemble, prévenons l'obésité des enfants), déclinaison de l'étude Fleurbaix - Laventie Ville Santé. Car cette dernière a fait des émules, après des résultats significatifs. Alors que la prise de poids moyenne des enfants de la région était multipliée par deux en dix ans, celle des enfants des deux villes est restée stable.

Aujourd'hui, en France, 18% des enfants sont en surpoids, dont 3,5% obèses (*). "Avec l'augmentation de l'obésité, éduquer des enfants sur leur régime alimentaire est une des choses les plus importantes du monde. Nous avons commencé il y a quinze ans dans le Nord-Pas-de-Calais, et le programme s'est étendu à plus de 50 villes en France, puis cinq pays en Europe, et il continue de se développer".

Si l'action est centrée sur les enfants, c'est parce qu'un enfant obèse risque fortement de le rester à l'âge adulte, diminuant de 13 ans son espérance de vie de par l'augmentation considérable de maladies associées (maladies cardio-vasculaires et diabète de type 2). Mais Niels Christiansen n'oublie pas non plus "qu'à travers les enfants, il est aussi possible d'éduquer les parents".

* : une personne est considérée comme obèse quand son indice de masse corporelle (poids/taille²) dépasse 30.


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Compte-rendu : d'une révolution verte à une autre

Quels enjeux pour le monde agroalimentaire ? Les intervenants de Nestlé, Danone et Alpro Soya ont pu confronter leur vision lors d'un colloque. Dans les années 60, le monde connaissait une première révolution verte. Le progrès dans la connaissance des engrais, l'irrigation et les produits phytosanitaires ont contribué à améliorer le rendement d'une parcelle de terre. Un même morceau de terrain produit aujourd'hui quatre fois plus de blé qu'il y a un siècle.



Cette agriculture intensive est aujourd'hui remise en cause. Trop destructrice pour l'environnement. Appauvrissement des sols, de l'eau, et demande importante en énergie : les capacités de la biosphère ont été dépassées. Et pourtant, la population augmente toujours (9 milliards à l'horizon 2050, selon les prévisions de l'ONU). Il est donc temps pour l'industrie agroalimentaire de faire une autre révolution verte.


En commençant par...

Danone (Bernard GIRAUD, directeur du développement durable): Produire plus avec plus d'intelligence. C'est-à-dire faire confiance à la recherche, comme pour les OGM. Et étudier l'empreinte environnementale d'un aliment, du champ de l'agriculteur à la poubelle du particulier.


Nestlé (Niels CHRISTIANSEN, vice-président): Réduire la consommation d'eau. 93% de l'eau est utilisée pour l'agriculture. Nestlé a diminué sa consommation d'eau de 28% entre 1998 et 2007. Cette effort passe par l'éducation et une collaboration directe auprès des fermiers.


Alpro soya (Jean CORNET, directeur marketing et innovation): Le soja comme alternative à la protéine animale. Les protéines animales sont une habitude alimentaire caractéristique d'une classe moyenne en constante augmentation. Mais on n'obtient qu'un kilo de protéine animale pour 16 kg de protéine végétale de soja, à empreinte écologique identique.

Dilemme :

Pour les trois intervenants, la difficulté, aujourd'hui, est de réussir à concilier trois critères parfois contradictoires : le profit, le social et la planète. Bernard Giraud nous parle de l'exemple des pots de yaourts non-recyclables.
"Un produit est recyclé si on lui trouve une valeur économique. Par exemple, le plastique de certaines bouteilles peut servir à faire des laines polaires ou d'autres bouteilles. L'enjeu, pour le pot de yaourt, c'est d'être capable de lui trouver une réutilisation qui ait une valeur économique qui va justifier ce travail de recyclage."


A défaut, il est aussi envisageable de modifier le matériau, au profit d'un biomatériau recyclable.

" Par exemple, des plastiques biomatériaux, faits à partir de matière végétale, de biocellulose. On pourra à la fois les recycler, et les biodégrader."


Si certains biomatériaux existent déjà, ils sont aujourd'hui beaucoup trop chers. Une charge que l'entreprise ne peut pas supporter, ni le consommateur, selon Bernard Giraud.

"Si vous pensez que le consommateur est prêt à payer son yaourt 30% plus cher sous prétexte qu'il y a un pot fait à partir de biomatériaux, vous vous trompez. C'est à nous de trouver une solution qui nous permette d'arriver au même prix pour le consommateur et qui soit meilleure pour l'environnement. Ca nécessite des investissements lourds. Mettre en place une filière de bioplastique, c'est structurer depuis l'amont agricole jusqu'à nos usines, en adaptant nos machines."




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