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samedi 11 octobre 2008

Le riz, un grain de folie pour nourrir la planète

La population sur Terre ne cesse d'augmenter alors que les surfaces agricoles disponibles se raréfient. Face aux besoins alimentaires, il n'y a pas d'alternative, il faut augmenter la productivité agricole. C'est ce qui s'est passé dans les années 1960 à 1990 grâce à la Révolution Verte. Seul problème : les méthodes employées (recours excessifs aux pesticides, monoculture) ont épuisé les sols et les ressources en eau. Comment faire aujourd'hui pour produire plus sans menacer l'environnement? La solution vient peut-être des grains de riz et plus précisément du système de riziculture intensive (SRI).

Le SRI consiste à repiquer les grains de riz très jeunes (après 8 jours contre 30 jours pour la méthode traditionnelle) de manière espacée et en ligne, tout en veillant à ne pas noyer la racine sous les eaux.

Cette méthode permet d'obtenir des rendements à l'hectare 5 à 6 fois supérieurs aux techniques traditionnelles tout en réduisant la consommation d'eau de 40% et en diminuant de moitié le recours aux engrais.

Les premiers essais de SRI ont été menés à Madagascar au début des années 1980 par le père jésuite Henri de Laulanié. Depuis, l'association Tefi Saina a pris le relais. Le professeur Norman Uphoff, du Cornell Institute, s'est attaché à théoriser le SRI. Aujourd'hui, 42 pays utilisent cette méthode. Il nous explique comment tout passe par la terre et la racine.



Il n'oublie pas de rappeler la responsabilité de l'homme dans le tarissement des ressources.



Il est donc temps pour l'homme de changer son approche.



Edline Ravelonirina a été l'une des premières agricultrices malgaches à adopter le SRI sur son exploitation. Elle nous raconte comment elle s'est laissée tenter.



Malgré ce succès, il existe encore de nombreux freins psychologiques à l'adoption du SRI au sein de la population locale. Tellement peu d'eau est nécessaire à la culture que beaucoup d'agriculteurs, sceptiques, campent sur les méthodes traditionnelles de leur agriculture.




"L'eau et le riz ne se séparent de la rizière jusqu'à la marmite"... Les gains de productivité sont tels que certains proverbes multiséculaires ne devraient pas tarder à tomber.

Olivier Cougard

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vendredi 10 octobre 2008

Zoom sur : la politique de Coca-Cola sur l'eau

Manuel Berquet-Clignet est directeur du développement de Coca-cola (France). Il nous en dit un peu plus sur les actions du géant américain pour sauvegarder l'eau. Il revient aussi sur les accusations lancées contre la multinationale en Inde. L'entreprise a été pointée du doigt dans l'assèchement des nappes phréatiques.


La consommation mondiale d'eau a été multipliée par 6 au cours du siècle dernier et va encore doubler ou tripler d'ici 2050. Face à ces prévisions concernant une denrée vitale pour l'homme, Coca-cola a choisi de réagir, ce que nous explique Manuel Berquet-Clignet.






Avec un objectif ambitieux, que 100% de l'eau utilisée dans la production des produits Cola-cola retourne à la nature.






Première étape : réduire la consommation d'eau.






Deuxième étape : optimiser l'eau utilisée au lieu de la laisser s'évacuer dans les égoûts.






Troisième étape : travailler sur les sept plus grands fleuves mondiaux.






Malgré ses efforts, l'entreprise continue de cristalliser le mécontentement de certains. A sa défaveur, l'histoire des femmes du Kerala en 2004-2005 a marqué l'opinion. A la fin du colloque sur la ruée vers l'eau, la première question était adressée à Manuel Berquet-Clignet. Et concernait l'appropriation des nappes phréatiques au dépend des paysans colombiens ou indiens. Pas une surprise pour le représentant de Coca-cola.







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Génération 2008 : tous écocitoyens

La génération 2008 sera écolo ou ne sera pas. Selon une étude récente, 9 jeunes sur 10 se disent concernés par la thématique du développement durable. Mais quand on est lycéen, étudiant ou jeune actif, ce n'est pas toujours évident d'agir concrètement pour préserver la planète... Certains ont pourtant relevé le défi et raconté leurs expériences lors d'un colloque à l'auditorium, ce matin.

Frédéric Hédouin, directeur du programme Dialogues-Equation, est formel : l'écologie est une priorité grandissante pour les jeunes. Une étude menée au début de l'année sur 800 étudiants montre que 85 % d'entre eux sont motivés par le développement durable et l'impact qu'il aura sur leur vie professionnelle. Un tiers insiste même pour que ce soit au centre de leur métier.
Les moins de 25 ans qui formaient la majorité du public de l'auditorium ont donc prêté une attention toute particulière aux témoignages des intervenants, de quelques années plus âgés qu'eux seulement. Parmi eux, Lo Chay, ingénieur cambodgien qui a reçu le prix du jeune responsable d'ONG le plus remarquable en 2007 pour avoir co-fondé "1001 fontaines pour demain". Sur la période de 2004-2013, son ONG devrait permettre l'installation de près de 1500 points d'eau potable au Cambodge, à Madagascar, au Bengladesh, en Inde et au Viet-Nam. Un premier pas pour répondre aux besoins du milliard de personnes qui n'a pas accès à l'eau potable dans le monde.
Egalement présents autour de la table, les trois membres de l'association Coeur Vert qui ont raconté leur tour du monde écologique (le zoom). Dans le même esprit, Matthieu, en direct d'Inde par visio-conférence, a témoigné sur son expérience au sein de son association, Shake your planet. Il est parti à l'aventure dans quatorze pays pour y recueillir des exemples novateurs de développement durable. Ainsi, au Brésil, les "catadores" (chiffonniers), qui ramassent dans la rue les déchets recyclables pour les revendre aux entreprises à un prix souvent dérisoire, ont été réunis en coopératives afin de poursuivre leur activité en augmentant leur salaire.
Plus près de chez nous, ici à Lille, le centre de valorisation des déchets organiques transforme ces déchets en biogaz notamment, pour faire rouler les autobus de la ville. "Un vrai exemple qui fonctionne" et pourrait être reproduit ailleurs, selon Matthieu.

Clara Baudel

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