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samedi 11 octobre 2008

La parole au public: "Le débat sur les biocarburants n'a pas eu lieu"

Mathieu est étudiant à l'Edhec, école de commerce de Lille. Le jeune homme a suivi avec intérêt l'atelier de vendredi matin sur les biocarburants ("Biocarburants et alimentation, comment éviter la compétition?"). A la sortie, il reste un peu sur sa faim: il aurait aimé assister à un vrai débat sur la place des biocarburants dans l'agriculture.

La culture extensive des biocarburants est un sujet qui ne fait pas l'unanimité. Que vous a appris l'atelier de ce matin?






Le débat entre ces points de vue très différents a-t-il selon vous été fructueux?






Et vous, croyez-vous que les biocarburants soient une bonne solution à la crise du pétrole?




Mathilde Bellenger

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vendredi 10 octobre 2008

"Essence contre nourriture": les biocarburants responsables de la crise alimentaire?

Il y a quelques années, les biocarburants sont apparus à l'opinion publique comme la solution idéale au problème de la raréfaction du pétrole. Peu chers à produire et moins polluants que les carburants fossiles, on les imaginait remplacer progressivement notre essence.

En ces temps de crise alimentaire, les biocarburants ont cessé de faire l'unanimité: on les accuse de pousser les agriculteurs à développer des cultures énergétiques aux dépens des cultures vivrières. Les spécialistes craignent une concurrence malvenue; les producteurs de biocarburants veulent rassurer. Deux opinions s'affrontent.

Professeur Bernardo Mançano, géographe à l'Université Presidente Prudente de São Paulo (Brésil):

"La production de biocarburants dans le monde ne peut pas faire abstraction de la production alimentaire. Ma préoccupation est de créer une politique territoriale dans toutes les nations du monde, qui contrôle l'usage de la terre pour produire des biocarburants et pour produire de la nourriture.

Si les nations n'ont pas le pouvoir de contrôler l'utilisation de leur territoire, c'est dangereux car les industries agroalimentaires sont puissantes et pourraient choisir de produire uniquement des biocarburants. Si cela se produit, on peut envisager une nouvelle crise alimentaire dans les années qui viennent."



Philippe Tillous-Borde, directeur général de Sofiprotéol, industrie transformatrice d'huiles et de protéines végétales pour produire, entre autres, du biodiésel.




Mathilde Bellenger

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Cultiver sans épuiser


L'industrie et la préservation des ressources naturelles, deux notions incompatibles? Les modes d'exploitation de nos sociétés développées épuisent trop vite la planète, dont les ressources ne suivent pas. Pour quelques acteurs mondiaux, ce constat n'est pas une fatalité: la gestion responsable reste un défi à mettre en place.

Visions croisées de Bakari Kante (ONU) et Christophe Bonduelle (Bonduelle)


"L'environnement, c'est le capital du pauvre". Pour Bakari Kante, responsable du développement des politiques et du droit de l’environnement au sein du PNUE (programme des nations unies pour l'environnement), la pauvreté n'a rien à voir avec l'argent. Sa cause principale: la dégradation de l'environnement et la disparition des ressources naturelles pour de nombreuses personnes. Et cette crise de "sustanaibility" (durabilité des ressources), a atteint un état grave:



Les industriels, grands consommateurs de ressources naturelles, sont les premiers montrés du doigt. Certains entrepreneurs tentent d'adopter des comportements "responsables" dans leurs modes de fonctionnement. Exemple avec l'entreprise Bonduelle, spécialisée dans la transformation industrielle des légumes. La crise des ressources ne se rencontre pas seulement dans les pays les moins développés: la terre cultivable est une denrée qui pourrait se raréfier:




La solution pour Bonduelle passe par une charte d'approvisionnement avec ses fournisseurs en légumes.




"Responsabilité et profitabilité ne sont pas deux notions contradictoires", a conclu l'entrepreneur.
Mathilde Bellenger

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