Chaque année, l'industrie chimique produit trente millions de tonnes de PVC. Mais le Dr Jason Leadbitter admet qu'il y a un gros problème: le PVC n'est pas biodégradable. Une situation qui en a conduit plus d'un à de vives critiques. Le Dr Jason Leadbitter explique que le recyclage du PVC est un des thèmes clés en jeu dans cette industrie:
"Nous avons eu beaucoup d'accusations concernant nos produits. Beaucoup de ces problèmes tournent autour des additifs qui sont utilisés dans le PVC, ou de l'élimination des produits en fin de vie. Ce que nous devons faire dans l'industrie, c'est encourager la réutilisation à travers le recyclage des produits en PVC. Dans la construction par exemple, c'est beaucoup plus simple que ce qu'on pense. On commence à voir des volumes de plus en plus élevés de PVC recyclé. Nous avons pris un engagement volontaire collectif en Europe, et notre objectif est de recycler 200 000 tonnes de PVC après usage d'ici 2010. On peut clairement aller plus loin, mais c'est un signe encourageant. Un des aspects clés, c'est que le PVC n'est pas biodégradable. Nous devons nous assurer que ces matériaux, qui restent tels quels dans la nature, ne s'accumulent pas dans la chaîne alimentaire. Il faut continuer à les réutiliser au lieu d'extraire de nouvelles ressources naturelles. La société doit donc opérer des changements dans le futur."Le PVC est-il nocif pour l'humanité? Pour le Dr Leadbitter, la réponse est non. Très enthousiaste quant aux usages qui peuvent en être faits, il se souvient de deux projets menés en Erythrée et au Soudan, où des tuyaux et des pailles de PVC ont amélioré la qualité de vie des habitants:
Dans l'entreprise pour laquelle je travaillais avant, il y a deux applications particulières du PVC dont je suis très fier. L'une a été développé en Erythrée, pour apporter de l'eau douce à des villageois grâce à des tuyaux en PVC. Le deuxième projet était de produire des pailles de PVC pour les Soudanais. Elles avaient un filtre qui éliminait les oeufs de ver de Guinée, un ver débilitant qui se développe à l'intérieur du corps. Nous avons donc créé deux projets de responsabilité sociale en entreprise. J'ai vraiment l'impression qu'un matériau comme le PVC, dont le coût est relativement faible, pourrait jouer un rôle pour des peuples qui ne sont pas aussi nantis que les notres. Il serait bon de pouvoir explorer ce qui peut être fait pour le recueillement des eaux de pluie dans des pays qui souffrent de la pénurie d'eau comme en Afrique.
Selon lui, le PVC pourrait en fait être intégré à un cercle vertueux de développement en Afrique. Il fourmille d'idées sur l'utilisation possible des usines de dessalement, qui pourraient fournir certains matériaux nécessaires à la fabrication du PVC:
"Il faut que nous commencions à penser à l'utilisation des ressources. Par exemple, les deux matériaux de base pour fabriquer du PVC sont le gaz naturel et le sel. En parlant avec des collègues ici, dans un atelier, j'ai appris qu'il y avait de plus en plus d'usines de dessalement pour convertir de l'eau de mer en eau douce. Que devient toute la saumure ? Ce pourrait être une bonne source de constitution d'une industrie du PVC dans des pays en pénurie d'eau. Beaucoup de gens pourraient bénéficier d'une telle technique et on pourrait en retirer une valeur réelle."
Angeline Demuynck et Anne-Julie Contenay
1 commentaire:
Le PVC à également de belles qualités isolantes et beaucoup moins onéreux que l'aluminium.
Donc un matériaux à utiliser vu la lecture de votre article très intéressant.
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