Étudiants, employés, chefs d'entreprises... Ils étaient nombreux, hier, à se presser dans la salle F, à l'occasion d'un atelier sur la fabrication de produits non toxiques. Au micro, quatre intervenants, représentants d'entreprises qui ont choisi d'éliminer totalement ou en partie les articles toxiques de leurs rayons. Une mission peu aisée car les composants nocifs sont présents dans la plupart des produits que nous utilisons tous les jours.
Bettina Horsch et sa société Wigwam construisent des bâtiments selon un critère : la qualité de l'air intérieur. Selon l'architecte allemande, on passe près de 90% de notre temps à l'intérieur. Sans forcément savoir que le secteur de la construction utilise des produits extrêmement nocifs pour la santé et pour l'environnement. Elle en liste quelques uns :
Christine Viron travaille pour l'entreprise de jardinerie Botanic. Elle raconte devant un public quelque peu incrédule, que sur 135 matières actives en jardinerie amateur, 97 sont toxiques pour la santé et 25 préoccupantes pour l'environnement. Les produits nocifs sont donc nettement plus présents qu'on ne le croit :
Son avis sur les engrais chimiques fait froid dans le dos :
André Malsch est responsable de la cellule développement durable chez Steelcase international, un constructeur de mobilier de bureau. L'entreprise a mis au point un nouveau modèle de siège de bureau plus respectueux de l'environnement. Il nous raconte le processus de création d'un tel objet.
La raison d'un tel engouement? Difficile de faire la part des choses entre un véritable intérêt écologique et l'acquisition de nouveaux marchés. Car ils l'avouent tous : surfer sur la vague écolo fournit à l'entreprise un véritable argument de vente face à des concurrents qui continuent à vendre des produits toxiques et polluants.
Anne-Julie Contenay et Angeline Demuynck
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