jeudi 9 octobre 2008

Philippe Vasseur et Wangari Maathai lancent le World Forum


Philippe Vasseur, président de Alliances-World Forum Lille, a ouvert ce matin le deuxième forum mondial sur la responsabilité sociale et environnementale. L'occasion de mettre en évidence le fil rouge de ces trois jours de rencontres: la crise alimentaire.

"Il y a un tohu-bohu, un vacarme assourdissant lié à la crise financière. Que cela ne nous empêche pas d'entendre le milliard de personnes qui crient famine aujourd'hui" : Philippe Vasseur a tout de suite donné le ton de ce forum, qui se donne pour objectif de répertorier les bonnes pratiques pour cultiver nos ressources planétaires.

"Les crises que nous traversons (financière, alimentaire, environnementale) sont notre responsabilité. (...) Nous voulons présenter des choses concrètes, les actions qui marchent. Nous ne sommes pas là pour dire ce qu'il faudrait faire mais ce que nous pouvons faire, parce que nous les faisons déjà."

Le Prix Nobel de la Paix 2004, Wangari Maathai, était l'invitée d'honneur de la conférence "Nous tous, responsables de la terre!". "Qu'avons-nous fait à notre monde?", a-t-elle lancé au public :

"Le contrôle des ressources naturelles est la cause de la plupart des conflits qui agitent le monde actuel. Une poignée de privilégiés profitent des ressources aux dépens des plus nombreux. Il faut apprendre à les gérer de manière plus équitable et plus responsable."

Wangari Maathai lutte depuis plusieurs années contre la déforestation, notamment au Kenya dont elle est originaire. Elle a rappelé ce matin que la protection des forêts est un élément essentiel de la lutte contre les gaz à effet de serre.
"20% des émissions de gaz à effet de serre sont dues à la dégradation des forêts. Un chiffre supérieur aux émissions liées au secteur des transports."


Se référant à la Bible, elle est revenue sur le fait -parfois oublié- que l'être humain n'est pas la seule espèce sur terre. "Dieu a créé l'homme en dernier, après avoir créé toutes les autres espèces. Ce n'est pas pour rien: s'il avait commencé par l'homme, il n'aurait pas survécu. L'espèce humaine dépend des autres espèces, alors que celles-ci n'ont pas besoin de nous. Demandons-nous qui est vraiment indispensable sur cette planète."


Mathilde Bellenger, Marie Rouarch, Lucile Sourdès

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