"Toutes les 5 secondes, un enfant meurt de faim dans le monde". Le constat de Jean Cornet est accablant. Près d'un milliard de personnes souffrent de malnutrition sur Terre.
Pour vivre en bonne santé, l'homme a besoin d'un apport minimal journalier en protéines. Des protéines qui peuvent provenir du monde végétal ou du monde animal. Mais l'impact environnemental n'est pas du tout le même lorsqu'il s'agit de produire ces deux sources de protéines.
La production de protéines végétale nécessite en effet 10 fois moins de terre, 11 fois moins de combustibles fossiles et jusqu'à 100 fois moins d'eau que les protéines animales. Mais pourquoi le soja? "C'est tout simplement la graine la plus riche en protéines du monde végétal", explique Jean Cornet.
Alors, le soja, une solution miracle? Pas si sûr. Difficile en effet de changer les habitudes de consommation des êtres humains. Et lorsqu' elles changent, c'est rarement en faveur des protéines végétales. "Plus le niveau de vie des personnes augmente, plus ils ont recours aux protéines d'origine animale dans leur alimentation", fait remarquer Jean Cornet.
Autre problème : la culture du soja, dans de nombreux pays, est synonyme de destruction d'espaces vierges, notamment en Amazonie. "Chez Alpro, nous nous fournissons chez des producteurs situés loin des zones de déforestation", souligne Jean Cornet.
Freins psychologiques, problèmes dans la gestion des cultures... De nombreux obstacles se dressent encore devant le soja avant qu'il ne devienne une protéine miracle.
Olivier Cougard
Crédit photo : mikeelmadrileno/flickr
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